Le marché du e-commerce a connu une croissance exponentielle et multiplié les emballages comme les efforts d’intralogistique. Limiter l’impact environnemental du secteur grâce à l’économie du vide est devenu l’un des enjeux majeurs du e-commerce.

Chasser le vide dans le packaging du secteur e-commerce : le sujet a été immédiatement posé sur la table par les experts de l’espace conférences.

Il s’agissait d’un pilier fondamental des axes d’amélioration du marché pour des solutions d’emballages éco-responsables adaptées aux défis intralogistiques d’un secteur novateur et engagé.

E-commerce et économie circulaire : vecteur d’approche éco-responsable

Comme l’a mis directement en évidence Julien Clery, Responsable commercial e-commerce de DS Smith Division Packaging France, le terme de “consommateur” a été au cœur des enjeux du marché, au-delà de toutes considérations liées au marketing. 

La stratégie de DS Smith a mis l’accent sur cette tendance porteuse d’avenir : “Repenser l’emballage pour un monde qui change”. Voilà la raison d’être, l’ADN de la société. 

Et de rappeler que les acteurs de l’industrie du packaging se devaient d’accompagner et rechercher des solutions en terme de circularité et de sensibilisation. 

Circularité, recyclabilité, collectes… soit autant d’étapes de la Supply Chain qui étaient également prises en considération par le secteur du e-commerce. 

Le Responsable e-commerce de DS Smith a mis également en lumière le business model de la société, directement orienté en faveur de l’économie circulaire. 

Une approche globale dont les enjeux RSE au quotidien ont été résumés en une phrase : “Avoir un emballage qui vend, avec une expérience client, qui ne coûte pas cher et qui, en plus, respecte l’environnement. Cette approche est très difficile à trouver ; on est donc sur du sur-mesure”. 

Un défi qui est intervenu sur toute la chaîne intralogistique, annonciateur d’une nécessité de changements en profondeur pour s’aligner sur les réalités du secteur.

E-commerce et économie du vide : l’enjeu ultime

L’économie du vide a été le tout premier défi du secteur. Des statistiques surprenantes viennent confirmer cette tendance.

Selon une étude qui a été réalisée avec Forbes sur les espaces vides présents dans les containers du fret international, ainsi que des emballages e-commerce : 

• 24% de zones vides dans les containers.
• 43% de vide pour les emballages e-commerce.

En d’autres termes, un quart des containers qui a transité sur les bateaux est vide ; environ la moitié de chaque colis e-commerce le reste également.

De plus, les expériences connues sous le nom de “unboxing” (démonstration de déballages de marchandises) ont prouvé par l’image que les cartons étaient de tailles démesurées en comparaison aux produits.

En terme de prise de conscience des enjeux de l’économie du vide, quelques chiffres clés ont permis d’envisager des solutions pérennes et de redéfinir la prise de conscience aléatoire des dirigeants :

• Plus de 70% des responsables Supply Chain et logistique ont estimé qu’une réduction du vide entraînerait une réduction de leurs coûts et de leur impact environnemental.
• Seulement 39% d’entre eux ont pensé que leurs dirigeants en ont été conscients.

La nécessité de sensibiliser les dirigeants a été explicitement mise en lumière. Avec, pour objectif, que les personnes décisionnaires aient perçu leurs intérêts financiers et se soient donc engagées à produire des emballages durables dans une démarche tout autant économique qu’écologique.

Florian Rebergue, Responsable design chez DS Smith, a rappelé les différents piliers en faveur de l’économie du vide pour favoriser autant un gain de temps, d’espace, d’argent et d’impact sur l’environnement.

Des piliers qui s’articulaient autour de plusieurs stratégies marketing, commerciales et éco-responsables :

• Stimuler les ventes.
• Réduire les coûts.
• Limiter les risques.
• Intégrer la circularité.

Différents types d’emballages durables ont été développés pour proposer des solutions alternatives à l’envoi comme au renvoi de colis :

• La solution nid, avec un papier intégré pour le calage multiproduits.
• Les packs cadeaux qui ont offert des espaces de calage aux dimensions du produit.
• Les emballages durables de type packs, réalisés à partir de 100% de carton éco-conçu pour l’e-commerce.

Samuel Lemos, en charge du développement de la licence (ECOECO), a insisté sur l’urgence d’éviter l’impact des emballages vides sur l’environnement, à savoir :

• Engorgement des circuits de collectes et hausse des coûts.
• Risque d’augmentation des dépôts sauvages.
• Complexification de la gestion opérationnelle pour les filières de recyclage.

Enfin, les experts ont interagi avec le public durant le moment des questions-réponses, et clôturé le débat en rappelant que la problématique première de l’économie du vide reposait sur le travail initial d’éco-conception, la chasse du vide et l’optimisation du couple produit-emballage.

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