Depuis trois ans, le comportement des Français ne progresse plus en matière de gestion des déchets sur la route des vacances : c’est le constat dressé par la Fondation Vinci Autoroutes dans une nouvelle étude. 

Cet été, la Fondation Vinci Autoroutes a publié les résultats de la 10^e édition de l’enquête sur la gestion des déchets sur la route des vacances, réalisée par Ipsos. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces résultats n’illustrent pas une progression pédagogique spectaculaire sur ce terrain…

Un mauvais réflexe

« L’enquête montre que, depuis 3 ans, les comportements des Français ne progressent plus et que la conscience des risques diminue nettement. Comme en 2022 et en 2023, 27 % des Français déclarent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule lorsqu’ils circulent sur autoroute, et même 41 % admettent le faire sur la voie publique » constate ainsi la Fondation Vinci Autoroutes, qui relève également une sous-estimation croissante des risques induits par ces comportements. Ainsi, seul 59 % des Français (contre 69 % en 2022) considèrent que le jet de déchets par la fenêtre de la voiture peut entraîner un risque important d’incendie et seulement 64 % d’entre eux (contre 71 % en 2022) considèrent qu’il peut entraîner un risque pour la biodiversité.

Le réflexe du déchet immédiatement jeté par la fenêtre reste malheureusement vivace, malgré la progression des équipements de tri mis à la disposition des automobilistes : « plus d’1 Français sur 10 (12 %) avoue se débarrasser immédiatement des déchets dans sa voiture, sans attendre de trouver une poubelle, alors qu’il y en a sur 100 % des aires d’autoroutes, soit toutes les 10 minutes de trajet environ » relève la Fondation Vinci Autoroutes.

Crédit: Ipsos.com

Les jeunes pas plus vertueux

Plus inquiétant peut-être : les jeunes ne sont pas plus sensibles à la bonne gestion des déchets que leurs ainés : 40 % des personnes de moins de 35 ans interrogées déclarent en effet jeter des déchets par la fenêtre lorsqu’ils roulent sur l’autoroute, que ce soit des déchets organiques (32 %), des mégots de cigarettes (36 % des fumeurs), des papiers et des emballages (21 %) ou même des bouteilles en plastique ou des canettes (19 %).

Un tri très sélectif

L’étude se penche également sur la pratique du tri pour les usagers de l’autoroute, alors que toutes les aires (de services et de repos) du réseau autoroutier concédé sont désormais équipées pour la collecte sélective. Sur ce point, la Fondation Vinci Autoroutes observe un relâchement du comportement du « Français en vacances » par rapport au « Français à la maison » : « 76 % des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets sur les aires soit 15 points de moins que dans leur vie quotidienne ». L’impatience et le manque de volonté de comprendre les consignes de tri sont les premiers responsables de ce relâchement : « 46 % des Français qui déclarent ne pas trier systématiquement sur les aires, soit près d’1 sur 2, disent agir au plus vite et utiliser la poubelle la plus proche et 31 % d’entre eux se justifient en indiquant qu’ils ne savent pas comment faire » relève ainsi la Fondation qui, pour inciter les automobilistes à adopter les bons gestes, a mis en ligne une nouvelle campagne de sensibilisation en n’oubliant pas d’y intégrer la dose d’humour nécessaire pour mieux se faire entendre.

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