Philippe Bolo : « La France doit être l’ambassadrice de la rationalisation des emballages »

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Face à l’urgence écologique, l’usage d’emballages est aujourd’hui un sujet brûlant. Recyclage, éco-conception, suremballage… autant de sujets qui doivent aujourd’hui être pris à bras-le-corps par les industriels mais également les législateurs. Pour ALL4PACK EMBALLAGE PARIS Philippe Bolo, député MoDem de la 7ème circonscription de Maine-et-Loire, est revenu sur ces enjeux.

Repenser notre rapport à l’emballage

Alors que le débat public s’est longtemps orienté autour du traitement des emballages, Philippe Bolo l’affirme : nous devons avant tout repenser notre rapport à l’emballage. Pour le député, cette réflexion doit nous amener à une rationalisation globale qui permettra à terme de lutter activement contre la pollution plastique liée à la mauvaise gestion des emballages en fin de vie. Cette rationalisation se base sur 3 piliers :

  • La suppression des emballages inutiles et non recyclables;
  • Le réemploi;
  • La réutilisation.

La réutilisation : pierre angulaire du recyclage

Outre cette rationalisation, le développement du recyclage est également un enjeu clé pour la filière. Si le taux de recyclage des emballages augmente d’année en année, cela reste insuffisant. « Le développement du recyclage passe avant tout par l’éco-conception », indique Philippe Bolo. À terme, cette éco-conception doit permettre aux industriels de simplifier le traitement des emballages après utilisation. Cela passe notamment par la réduction du nombre de polymères et d’additifs utilisés lors de la production de ces derniers. « A chaque fois que l’éco-conception permet de massifier les flux des emballages devenus déchets, on améliore la possibilité de recycler ces emballages », ajoute-t-il.

Emballage : les défis pour les prochaines années

En conclusion, le co-rapporteur des études « Pollution plastique : une bombe à retardement ?» et « Le recyclage des plastiques » revient sur les challenges que va devoir relever la filière de l’emballage dans les 10 prochaines années. Pour le député, ces derniers sont au nombre de 3 :

  • L’écoute des consommateurs, qui sont les premiers confrontés au suremballage et dénoncent ce dernier;
  • L’éco-conception, qui doit prendre le pas sur le marketing afin de définir les modèles d’emballage de demain;
  • L’économie-circulaire, avec des entreprises qui doivent asseoir leur stratégie sur celle de l’économie circulaire en prenant en compte, dans l’ordre, la réduction, le réemploi et le recyclage.

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