« Pratiques, usages et réglementations : état des lieux du packaging dans le retail »

Quand la mutation s’emballe

Paris Retail Week (le rendez-vous majeur du commerce omnicanal) accueillait le mercredi 20 septembre après-midi le cycle de conférences des Rencontres ALL4PACK EMBALLAGE PARIS. La première table ronde a permis de fixer les principaux enjeux du moment pour le monde de l’emballage, qui doit faire face à de nouvelles injonctions réglementaires mais surtout à une véritable révolution culturelle chez le consommateur.

Pour sa conférence inaugurale, ALL4PACK EMBALLAGE PARIS proposait le 20 septembre un « état des lieux du packaging dans le retail » en compagnie de Fabrice Peltier (expert-consultant en éco design d’emballage), Bertrand Swiderski (directeur RSE de Carrefour), Brice Kapelusz (directeur général des opérations de RAJA France et administrateur de la FEVAD) et Ulrich Parfum (directeur achats et offre produits RAJA France). 

L’occasion de prendre le pouls d’un secteur qui doit composer avec une réglementation en profonde évolution. « Les dernières années ont vu se développer les lois environnementales comme la loi Climat et résilience. Et ces lois portent toutes de nouvelles normes sur l’emballage » constatait en ouverture Fabrice Peltier. Pour l’expert-consultant en éco design d’emballage, cette inflation réglementaire a au moins un avantage : celui de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, « dans un univers concurrentiel où l’on hésite souvent à franchir le pas environnemental, de peur de devenir moins compétitif que le voisin ».  

Mais tous les participants de la table ronde se sont rapidement accordés sur un point : l’évolution majeure n’est pas celle de la réglementation mais plutôt celle du regard des consommateurs. « Généralement, quand la réglementation arrive, la plupart des dispositions ont déjà été prises par la majorité des entreprises. Le vrai sujet, c’est l’irritation des consommateurs face à l’excès d’emballages. La société va notamment vers une franche opposition au plastique, il faudra faire avec », résumait Bertrand Swiderski pour Carrefour. 

Du côté de la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), on pousse la filière à adapter ses pratiques en conséquence : « la réglementation ne fait que relayer une préoccupation croissante des consommateurs mais aussi des collaborateurs de l’entreprise. Et nos membres ont déjà intégré des objectifs de suppression de l’emballage plastique dans toute la supply chain » relevait Brice Kapelusz.

Dans le B to B comme dans le B to C, il y a d’ores et déjà des pratiques en voie de disparition. « Par exemple, vous ne voyez plus aujourd’hui (et je pense que vous ne verrez plus) ces amas de chips de polystyrène qui ne choquaient personne il y a encore quelques années » constatait ainsi Bertrand Swiderski.

Dans ce nouveau monde où il est constamment dénigré, le plastique est-il pour autant forcément banni ? Non, selon Fabrice Peltier, même s’il doit lui aussi se transformer en ressource réutilisable : « Le problème du plastique, c’est qu’il rime avec « usage unique ». Notre défi, c’est de faire en sorte que cela ne soit plus le cas ». Vaste programme…

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